Épisode 126 – Comment diminuer le syndrome de l’imposteur?

On entend souvent parler du syndrome de l’imposteur, mais qu’est-ce que c’est réellement ?

Beaucoup de femmes dans mes coachings arrivent avec cette impression de ne pas mériter leur place ou encore de ne pas être à la hauteur, quel est l’impact de ce ressenti pour ces femmes ?

Que tu souffres un peu, moyennement ou beaucoup du syndrome de l’imposteur, je ferai le tour du sujet aujourd’hui, en plus de te partager mes meilleurs trucs pour diminuer le syndrome de l’imposteur.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Pour moi, le syndrome de l’imposteur, c’est quand on a l’impression de ne pas mériter ou de ne pas être suffisamment à la hauteur dans la place qu’on occupe.

Le syndrome de l’imposteur existe depuis longtemps, mais c’est en 1978 qu’on a commencé à en parler. C’est Pauline Clance et Susanne Imes, qui sont des psychologues, qui ont commencé à parler de ça parce qu’elles ont étudié 150 femmes diplômées qui exercent des métiers quand même prestigieux et qui sont super reconnues pour leurs compétences, qui ont fait des études et ont un gros diplôme. Mais même si ces femmes-là avaient ce diplôme, avaient fait des études, c’est comme si elles sentaient à l’intérieur d’elles-mêmes qu’elles n’avaient pas vraiment réussi.

Et c’est ça le sentiment que plusieurs femmes ressentent. C’est comme une dualité parce que, quelque part, ces femmes-là veulent réussir, avoir un business qui fonctionne, avoir des projets, aller faire des conférences, elles veulent tout ça. Mais à l’intérieur d’elles-mêmes, c’est comme s’il y avait une espèce de stop ou d’alerte qui disait « tu es sûre ? Tu veux faire ça ? Parce que ça se peut qu’on te démasque et qu’on se rende compte que tu n’es pas si hot que ça ». Et ça, c’est ce que j’entends souvent dans mes coachings, exprimé de différentes façons. Parce que parfois on ne l’exprime pas non plus, ça fait en sorte qu’on le garde là-dedans et on ne se rend pas compte qu’on s’autosabote à cause de notre syndrome de l’imposteur. Des femmes qui devaient lancer quelque chose, une nouvelle collection, une formation en ligne, peu importe, et là, finalement, à la dernière minute, elles abandonnent. Et ça vient souvent avec le syndrome de l’imposteur. Elles ne se sentent pas prêtes parce qu’elles ont peur d’être démasquées, qu’on découvre qu’elles ne sont pas si hot que ça, que leurs bijoux, leur formation ou peu importe, ne sont pas si hot que ça, qu’elles ne sont pas si compétentes que ça.

Donc le syndrome de l’imposteur, on en parle depuis les années 80, ça fait longtemps que c’est là, ça fait longtemps que les femmes le ressentent et les femmes de tous les âges, tous les domaines, toutes les professions, tous les business. Donc c’est important de le comprendre. Puis, en même temps, j’avais envie aussi de partager, avant de donner des conseils et donner des étapes, que beaucoup de femmes qui ont le syndrome de l’imposteur vont tomber dans les excès. C’est ça l’une des plus grandes problématiques.

Plusieurs femmes vont tomber dans les excès d’énergie féminine et d’énergie masculine. Je m’explique.

Quand tu es convaincue à l’intérieur de toi que tu n’as pas tout ce qu’il faut pour être à cette place-là que tu as décidé de prendre, si tu es thérapeute et que tu es convaincue que tu n’as pas tout ce qu’il faut pour être thérapeute et que tu te compares à tes collègues thérapeutes et que tu es comme « oh my god, elle est vraiment hot, mais moi, ai-je tout ce qu’il faut ? », si tu es convaincue de ça à l’intérieur de toi, ce qui va arriver, c’est qu’il y a de fortes chances que tu tombes dans un excès masculin. Tu vas te mettre à travailler fort et dur pour que ça justifie ta place. Ça va être comme une façon de compenser parce que tu te dis « si je travaille fort, si je travaille dur, je vais être compétente à un moment donné, avec tous les efforts que je vais mettre ». Et là, ça va faire en sorte que beaucoup de femmes vont tomber dans l’ultra perfectionnisme, elles vont se mettre à travailler fort, elles vont se mettre à travailler dur, de longues heures. Moi j’ai des femmes qui ont le syndrome de l’imposteur dans mes groupes qui travaillent 60 heures/semaine, ça n’a juste pas de sens, ces femmes-là ne prennent pas de temps pour elles, elles sont toujours, toujours, toujours en action parce que ça compense ce qu’elles ressentent à l’intérieur d’elles-mêmes.

D’une certaine façon, ça cache un peu le problème. Au lieu d’aller travailler sur le syndrome de l’imposteur, on travaille plus parce qu’on se convainc que plus on va travailler, moins on va l’avoir. C’est inconscient le processus. On n’oublie pas que c’est souvent inconscient, on le ressent à l’intérieur de nous, il y a un malaise, le malaise il faut l’écraser, on se dit « je vais travailler, je vais travailler, je vais travailler », on ne se rend plus compte qu’on a un malaise. Mais à un moment donné, ce qui arrive, c’est que le malaise grandit parce que beaucoup de femmes qui se mettent à travailler fort et dur et qui sont super perfectionnistes s’épuisent, il y en a qui font des burnout. Et quand ça arrive, ça renforce le sentiment d’incompétence.

Si tu as le syndrome de l’imposteur et que tu te mets à passer à l’action, puis go, go, go pour cacher ou essayer d’enfuir ton syndrome de l’imposteur, ça va revenir plus fort et tu risques d’avoir une chute plus grande. Donc ça, c’est super important de comprendre que beaucoup de femmes qui ont le syndrome de l’imposteur tombent dans l’excès masculin. Mais il y a aussi l’excès féminin. On peut tomber dans l’excès féminin après avoir été dans l’excès masculin dans le sens que si tu travailles fort, si tu travailles dur, à un moment donné tu vas t’épuiser, si tu ne prends pas du temps pour toi, si tu ne prends pas le temps de t’arrêter. Si tu fais un burnout ou si tu es épuisée, à un moment donné, ce qui arrive, c’est que les émotions ressortent fois mille. Donc là, tu te mets à pleurer, tu te mets à douter, tu te mets à avoir encore moins confiance en toi. L’excès féminin peut venir du fait qu’on s’est épuisé dans l’excès masculin.

Voici 4 étapes que j’ai envie de te proposer pour diminuer ton syndrome de l’imposteur, savoir que c’est OK aussi qu’il soit là quand c’est quelque chose de nouveau, mais qu’en même temps, s’il t’empêche de réaliser ce que tu veux vraiment réaliser dans ta vie comme rêve, il y a des choses à faire.

1- Le reconnaître

Reconnaître dans quelle catégorie nous sommes. Il y a 2 catégories que je vois souvent dans mes coachings : les femmes qui ont beaucoup de compétences et qui ont le syndrome de l’imposteur, et celles qui sont vraiment débutantes et qui ont le syndrome de l’imposteur. Celles qui ont le syndrome de l’imposteur et qui ont énormément de compétences doivent aller travailler sur leur estime d’elles-mêmes. Celles qui ont le syndrome de l’imposteur et qui sont débutantes dans un domaine doivent aller travailler sur leur confiance en soi. Si tu n’as pas écouté mon épisode « pourquoi ta confiance en toi n’est pas suffisante ? », c’est l’un de mes épisodes les plus populaires et je décortique un peu, c’est quoi la différence entre la confiance en soi et l’estime de soi. Il y a beaucoup de femmes qui m’ont dit que cet épisode-là avait changé leur vie parce que toute leur vie elles ont eu confiance en elles, mais il n’y avait pas d’estime. Et il y a un lien avec ça quand même, avec le syndrome de l’imposteur, parce qu’il y a des femmes qui ont énormément, énormément de compétences, mais qui n’arrivent pas à le reconnaitre, qui n’arrivent pas à les assumer, qui n’arrivent pas à s’aimer avec tout ça et avec leurs acquis et avec leur réussite. Et j’ai envie de dire que ces femmes-là qui sont à la recherche toujours de nouvelles compétences, toujours de nouveaux diplômes ont besoin d’apprendre à s’aimer profondément, à aimer profondément qui elles sont et ce qu’elles ont accompli dans les dernières années.

2- Valider ses acquis et son expérience en toute humilité

C’est une étape qui est hyper, hyper, hyper importante.

Je dois dire que c’est ce qui m’a aidé, moi-même, à diminuer mon syndrome de l’imposteur dans mes débuts quand j’étais arrivée dans le domaine du coaching. Parce que là, tu arrives dans un domaine qui est complètement nouveau, il y a beaucoup de gens qui ont du succès et là tu dis « moi je suis qui à travers ces personnes-là ? » Il a fallu que je m’assoie, que j’écrive mes compétences pour réaliser que j’avais quand même 10 ans d’expérience en communication et que si j’enseigne la communication, je suis très compétente parce que j’ai des acquis et j’ai de l’expérience. J’ai acquis des compétences en communication qui sont concrètes parce que j’ai étudié là-dedans, parce que j’ai fait 10 ans à la radio et à la télé, là je suis rendue à 15 ans d’expérience aujourd’hui, mais au moment où j’ai commencé en coaching, j’étais à 10 ans. Donc pendant 10 ans, j’ai acquis des compétences concrètes, j’ai appris la communication à l’école, je l’ai appris aussi à travers la radio, à travers la télé, à travers toutes sortes de choses. Mais j’ai aussi acquis de l’expérience avec les 1 000 entrevues que j’ai faites, avec les directs que j’ai faits à la télé. Je me suis plantée, j’ai eu de belles réussites. Donc quand j’ai pris le temps de tout noter ce que j’avais fait, toutes les personnes que j’avais interviewées, de Gilles Vigneault à Janette Bertrand à Véronic DiCaire à Jack Johnson, là je suis comme « waouh, bravo Steph, as-tu vu tout ce que tu as fait ? » Il y a plein de choses qu’on oublie dans notre parcours. Mais moi, quand j’ai commencé, au début de ma carrière, j’ai été journaliste en Nouvelle-Calédonie, j’écrivais des articles en Nouvelle-Calédonie, j’ai fait de la radio en Australie. Mais ça, je l’avais bien oublié.

Donc quand tu prends le temps d’écrire, ça demande de l’humilité aussi parce qu’on ne veut pas rentrer dans l’égo, ce n’est pas de se flatter et faire « ouais, moi j’ai fait de la radio en Australie, j’ai interviewé Gilles Vigneault », « ah oui, et Janette », ce n’est pas ça. En même temps, les filles, je trouve que l’égo, c’est peut-être un jugement, c’est peut-être une opinion, mais je trouve que l’égo, c’est quelque chose de très masculin, pas masculin juste pour les hommes, masculin aussi pour les femmes quand on est dans un excès masculin. Il y a tellement de femmes extraordinaires qui, selon moi, n’ont peut-être pas assez d’égo dans le sens qu’à un moment donné, on peut aussi être fières de nous sans avoir l’air égocentriques. On peut être fières de nos parcours, de ce qu’on a accompli dans notre vie, on peut arrêter d’être gênées d’avoir fait certaines choses dans notre parcours et d’avoir vécu des expériences.

Et là, on s’attend à des bouts illimités dans le sens que, je vais en parler dans les prochaines minutes, il n’y a pas vraiment de bout dans le sens qu’on va être en apprentissage toute notre vie. Et justement, c’est ça l’humilité aussi, c’est d’être capable de dire « je suis débutante, je suis une débutante dans ce domaine-là et je le reconnais, donc je vais aller me former pour devenir meilleure, je vais me former pour pouvoir aider encore plus ma clientèle et je vais me pratiquer, me pratiquer, me pratiquer et expérimenter ce que j’enseigne ». Et ça, ça va t’aider à avoir plus confiance en toi, d’être capable de dire la vérité à toi-même et dire « regarde, j’ai le syndrome de l’imposteur, mais c’est vrai que je n’ai pas toutes les compétences, c’est vrai parce que je n’ai pas suivi beaucoup de cours, je n’ai pas fait beaucoup de formations ». Et moi je suis vraiment quelqu’un qui encourage mes clientes à aller suivre des formations. C’est ce que je lui avais dit, « il n’y a pas une formation que tu aimerais aller suivre qui pourrait t’aider à te sentir plus légitime ? » Parce qu’on a bien beau se dire que tout vient à l’intérieur de nous, qu’on a juste à fermer les yeux et aller connecter avec cette confiance-là. C’est vrai. Mais il y a aussi une partie de confiance en soi qui se bâtit par les actions qu’on met en place.

3- Accepter que la réussite soit un chemin et non une finalité

On a toutes à l’intérieur de nous de grands rêves, on veut les atteindre le plus rapidement possible parce qu’on s’imagine que c’est ça qui va nous rendre heureuses. Combien de femmes viennent vers moi « Steph, là j’ai besoin d’argent, j’ai besoin d’argent parce que je veux voyager avec mes enfants » ou « je veux avoir un chalet » ou « je veux telle affaire » ou « je veux être libre de mon temps », « je veux de l’argent là ». Parce qu’on s’imagine que quand on arrive là, on va être vraiment heureuses. « Moi, Steph, quand je vais avoir cet argent-là, je vais être bien, enfin je vais avoir de la liberté ». Et si tu savais à quel point la finalité ne rend pas nécessairement heureuses parce qu’il y a toujours des défis, il y a toujours des défis, on ne peut pas rester en haut de la montagne. C’est comme moi quand j’ai quitté mon emploi, mettons, j’étais tellement soulagée et j’étais tellement heureuse parce que je me disais « enfin je vais devenir libre ». Au début, première semaine, deuxième semaine, je surfais, j’étais comme « je suis libre de mon temps, je suis bien… » Et là, j’étais vraiment dans cette énergie-là. Puis, après deux semaines, je n’ai pas de revenu, je n’ai pas d’argent, je n’ai pas de client, je ne suis plus libre. Et là, je me suis mise à travailler fort, à travailler dur, à travailler 60 heures par semaine. Et finalement, j’ai perdu ma liberté. La finalité ne nous rend jamais heureuses. À ce moment-là de ma vie, je m’imaginais que quand j’allais quitter mon emploi, j’allais être libre et heureuse. Non, j’étais libre et heureuse pendant 2 semaines. Puis, après les 2 semaines, la routine m’a rattrapée, la vie m’a rattrapée.

C’est ça, en fait, je pense, une souffrance qu’on a beaucoup, les êtres humains, c’est qu’on s’imagine parfois dans une illusion conscrite que la journée qu’on va arriver à notre destination finale, le haut de la montagne, la ligne d’arrivée qu’on va être heureuse, abondante, satisfaite et qu’on va avoir un sentiment d’accomplissement énorme. La réponse est oui, mais on ne peut pas rester indéfiniment en haut ou au bout de quelque chose. Parce que quand on ne peut plus le supporter énergétiquement, on retombe dans des fréquences qui sont un peu plus basses, mais c’est correct, c’est la vie. On ne peut pas toujours être dans de hautes fréquences, c’est important de redescendre en bas. Quand on arrive à la ligne d’arrivée, à un moment donné, on ne peut pas rester tout le temps là.

4- Décortique ton rêve par phase de plaisir

Ton mont Everest qui est ton business, décortique-le par étape de plaisir. Il y a plusieurs petits camps de base quand tu vas monter à l’Everest. Et le but, c’est qu’à chaque camp de base, il y a un moment de repos et regarder comment ton corps va. Même affaire avec ton business. Aujourd’hui, tu es là, tu veux te rendre là, c’est quoi les étapes pour te rendre là et les phases pour t’y rendre ? Et comment tu vas avoir du plaisir dans chacune de tes phases ? Parce qu’on veut le bonheur qui est associé au succès, mais le problème, c’est que même si on a le succès qu’on a toujours voulu.

Donc c’est important de décortiquer son rêve par phase de plaisir parce qu’on veut avoir du bonheur à chaque étape de notre vie. Parce que le succès, il est temporaire. Et puis, même quand on arrive en haut de quelque chose, on retombe en bas. Et moi j’ai vécu une espèce de drop, justement, de « j’ai tout ce que j’ai toujours voulu, c’est quoi la prochaine étape ? » Et heureusement, je me suis reconnectée à quelque chose de grand, je me suis reconnectée à quelque chose de « maintenant, je peux encore aider plus les autres ». C’est ça que je trouve extraordinaire. Mais sur le coup, je l’ai vécu, je l’ai vécu le drop et je le vis depuis le début de ma vie. À chaque fois que tu atteins quelque chose, tu as du succès, ça ne reste jamais, il y a tout le temps quelque chose d’autre après. Donc moi, ce qui m’aide aujourd’hui à me sentir bien, c’est d’avoir du fun tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps, dans chaque étape que je traverse dans mon entreprise. Donc décortique ton rêve par phase de plaisir comme ça ton bonheur ne sera pas associé au top du top ou au succès, mais à ce que tu vis présentement parce que c’est beau l’évolution. Quand j’ai une fille qui me dit « là, moi je ne me sens pas compétente dans quelque chose, ça me fait chier parce que… », prends-toi une formation que tu vas avoir du fun à faire, qui va te faire vibrer, tu vas être une étudiante heureuse. Puis, en plus, tu vas pouvoir apporter de la valeur à tes clientes. Donc ayons du plaisir dans chacune des phases d’apprentissage. Du plaisir, c’est hyper important.

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2560 1707 Stéphanie Méthé